miracle

[Invité]

Bonjour, je ne suis pas sùr d'avoir compris ce comte.
Je crois que nous construisons nous-même notre vie, notre avenir, au travers de nos pensées, nos actes bons ou mauvais.
Mais pourquoi demander dans ne direction donnée si l'on recherche le contraire. Où est-ce pour bien montrer ce qu'est l'essentiel, choisir le bon chemin et ne pas en dévier.
( je ne sais pas si je suis bien clair )




Miracle

Maisons tordues, remparts troués, ruelles pentues, caillouteuses, tel était le pauvre village assis parmi les rochers blancs d'une montagne anatolienne.
Là demeurait un cordonnier. Il pleurait sans cesse misère. Il ignorait apparemment que l'on peut toujours aller plus mal. Il advint un jour que son fils se prit de pâleur maladive.
Il se coucha et dépérit. Alors son père découvrit ce qu'était vraiment le malheur.
Son enfant, son plus que lui-même, perdait goutte à goutte la vie. Aucun docteur, aucun sorcier, ne put le retenir au monde. Vint l'ultime matin vivant. Depuis la veille, un bektashi mendiait au coin de la rue. D'où venait-il ? Nul ne savait. Ces gens-Ià, à ce qu'on disait, étaient parfois miraculeux. Le père apprit son arrivée.
Il courut à lui, éperdu, et le ramena dans la chambre où s'éteignait le bien-aimé.
- Toi qu'on prétend proche de Dieu, lui dit-il, demande-Lui grâce. Je te donnerai ma boutique, mais par pitié, sauve mon fils !
L'errant ne lui répondit pas. Il se planta devant le lit et dit :
- Seigneur, si je Te parle, ce n'est pas moi qui l'ai voulu. C'est ce cordonnier. Il est fou. Il aimerait que Tu guérisses ce pauvre garçon qui se meurt. Il s'illusionne, je le sais. Entre l'horreur et le miracle, Ton coeur balance rarement. Endeuiller un père ? Broutilles ! Tu fais tous les jours cent fois pire dans Ta Création de malheur ! Donc, je ne te demande rien. Tu veux son enfant ? Tu le prends.
Pardon de T'avoir dérangé. Retourne à Tes occupations, je m'en reviens aux miennes. Amen.
- Est-ce ainsi que l'on prie le Ciel ? rugit le cordonnier abasourdi de rage.
Voleur d'espoir, que Dieu t'écrase !
Il le prit rudement au col et le jeta dans la ruelle. Le lendemain, soleil partout.
Le cordonnier, sur la grand'place, contait à qui voulait l'entendre le réveil de son bien-aimé. Le bektashi vint à passer. Le père lui vint droit dessus.
- Mon fils est vivant, sache-Ie. Il reprend déjà des couleurs. Tu as voulu sa mort, brigand ? Maudit sois-tu, il est guéri !
- C'est normal, répondit l'errant. Dieu, ces temps-ci, ne m'aime guère. Je veux blanc, il me donne noir. J'ai donc adapté ma prière. Puisqu'il m'accorde le contraire de ce que j'ose demander, j'exige l'envers de mes voeux et j'ai l'endroit de Ses bontés. As-tu compris ?
- Non.
- Peu importe. La paix sur toi et sur ton fils.
Il reprit sa route infinie. •

( fait pour ton prochain ce que tu veux qu'il fasse pour toi; pourquoi pas aussi : fait ce qui est nécessaire pour toi, même s'il t'en coute. Ta réalisation est à ce prix. " C'est là le suprème sacrifice, le vrai sacrifice".

Soyez heureux et apportez de la joie et du bonheur autour de vous.

[Invité]

Je viens de relire ce conte et je n'arrive pas à trouver le sens.

[siobhan]

Fais de temps en temps une pause dans la recherche du sens. Et regarde la poésie, la beauté...
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Coucou, je suis de pas-sage !!!
Elen sila lùmenn omentielvo...
"marcher dans la beauté..." devise navajo.
"Songez à librement vivre..." Cyrano.
avatar de Luernos, le renard d'Aremorica.

[errantgris]

Personnellement les derniers mots, le dernier souhait, du bektashi m’apparaissent des plus inquiétant pour la paix du cordonnier et son fils…
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Tous ceux qui errent ne sont pas perdus.

[Invité]

[errantgris]

Au contraire je crois que la morale de cette histoire est celle-ci : Certaines personnes semblent te mettre dans la mouise mais cependant t’aider et d’autres te bénir mais en réalité te nuire.
Un peu comme dans l’histoire de l’oisillon qui est tombé du nid.
Il se meurt de froid, une vache passe et défèque sur lui.
Surpris l’oisillon se demande pourquoi cette vache a fait ça, mais constate qu’il a chaud.
Un loup vient à passer, il sort l’oisillon de la m…. ! et le mange.

On peut te mettre dans la merde et t’aider, t’en sortir et te nuire.

Il en va de même dans cette histoire à mon sens, en maugréant contre Dieu il sauve le fils du cordonnier. En bénissant le cordonnier et son fils au final il les a … maudit.

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[riketz]

si tu compte sur une intervention exterieur (exemple du conte:dieu) c'est que tu ne compte pas sur toi-mème, la logique est simple, il faut prendre ses responsabilité,

après, en le bénissant, ca veut dire qu'il lui propose de le déresponsabiliser, à nous de voir si on l'accepte ou pas
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*"Je pensait que depuis le temp, vous auriez fait la différence entre le savoir,hé hé... et la sagesse!"Un barman dans star wars.
*La passion fait vivre,la sagesse fait durer.
*Notre gloire n'est pas de ne jamais tomber,mais de nous relever à chaque fois que nous tombons.
*Pour vivre ensemble, il ne faut pas ètre tous pareils, mais juste respecter nos différences.

[Maryama]

Ce texte touche à beaucoup de choses.....

Les apparences : le cordonnier d'attend à une prière bien précise qui va dans ce qu'il a appris. Or le mendiant fait l'inverse.
Cet inverse cependant a pour but le meilleur.
--> qu'est-ce qui importe ici? la forme ou le fond? les apparences ou l'intention?

L'aide interne ou externe y a-t-il une ou des puissances extérieures à nous qui nous dominent? nous servent? nous aident? nous protègent? nous tentent? nous testent? il y a encore bien d'autres possibilités de réflexion sur ce sujet

la culture du malheur : on peut toujours être plus malheureux...... de bonheur il n'en est nulle question en somme puique la guérison fait l'objet d'une discussion assez défaitiste finalement

la prière : est-elle une demande? une exigence? un dü? ou un remerciement à priori en confiance? un partage entre le divin en nous et le divin universel, entre la conscience en nous et la Conscience universelle????

Et encore, je n'y relève que ce qui m'interpelle moi et vous, qu'y voyez-vous et pourquoi?

Errantgris est inquiet, loupblanc confiant... c'est intéressant non?
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La Vie nous donne beaucoup mais nous ne le comprenons pas car nous avons obstinément appris à nous contenter de peu...


Maryama

[siobhan]

A un véritable ami qui me disait pour la vingtième fois : "C'est ce soir que je me suicide", je lui répondais : "Alors, surtout, ne te rates pas !"

Et ça le calmait, et j'avais la paix pour la soirée.

Odieux, n'est-il pas ? mais tellement vrai.
N'en tirez surtout aucune conclusion, ni sur moi, ni de conduite à tenir, car "à chaque cas sa thérapie..."

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[Maryama]

La mort étant loin d'être une fin, ce n'est pas une "catstrophe" en soi. Mais l'état d'esprit dans lequel tu quittes cette incarnation, cela joue un grand rôle!

Voilà pourquoi les suicidés méritent toute notre attention, mais non notre assistance dépendante car ils doivent apprendre à vivre par eux-même. Et souvent leur demande est une forme de chantage affectif déguisé. Je pense que ta réponse était la bonne. La preuve, il ne s'est rien pasé

Ce sont ceux qui ne disent rien qui le feront, hélas...

Une psy de mes amies avec qui j'étais en réunion à reçu un coup de fil. J'ai clairement entendu son interlocuteur lui exprimer qu'il était au bout du rouleau et qu'il avait le doigt sur la gachette. Elle lui a calmement répondu :

je suis occupée. Allez ranger à fond un tiroir de votre armoire et retéléphonez-moi ensuite...

J'étais assez estomaquée.... le gars aussi car sans réfléchir, il a fait ce que lui a dit sa psy. .... et il allait mieux. Ranger, mettre de l'ordre fait un bien fou quand cela ne va pas. C'est un truc comme un autre.

Mais n'est-ce pas le calme de sa psy qui l'a aidé aussi? ET le fait de voir en lui un VIVANT et non un mort potentiel. Cela fait beaucoup aussi
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Maryama

[siobhan]

EXCELLENT !
Les bons psys sont des petits Dalaï Lamas, le bon sens près de chez vous.
Un jour la mienne à qui je disais rêver que je cherchais des toilettes, m'a dit : Mais demandez-vous donc ce que vous avez à CH*** !!!

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[Maryama]

Whahahahahahahahaha j'adore!! C'est vrai que cela c'est vraiment du bon sens, qui "coule de source" comme on dit chez nous

Ceci dit, je me méfie beaucoup des psys : je suis trop dans la partie et connaît les limites (très étroites) de ce domaine.

Si plus de psys se référaient au Dalaï-Lama, on avancerait peut-être. En fait si les psys avaient l'esprit ouvert. Mais ce n'est pas automatique tu sais

Le danger est en fait toujours le même : croire qu'on a raison. Dès qu'on croit cela, tout dialogue est impossible, toute écoute, toute évolution aussi... ET beaucoup, beaucoup de psys croient avoir tout compris

C'est dommage non,
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Maryama

[errantgris]

Il ne s’agit pas d’être psy mais d’être humain ! L’écoute est à la portée du plus grand nombre si on se plie à une petite gymnastique !

Et en tout premier lieu je dirais qu’il faut savoir avoir l’humilité de n’être là QUE pour écouter pas pour conseiller ou apporter une quelconque réponse car ce n’est pas ce que les personnes demandent !

Etre là pour l’autre, lui accorder un temps défini et ne pas s’imaginer en SAUVEUR !
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[Maryama]

Haaaaaaaaaaaaa le sauveur! L'image culte de nos sociétés
SpiderMan, Zorro, Batman, Robin des Bois, The Punisher j'en passe et des meilleurs

J'entendais des jeunes déçus après avoir été voir "La Guerre des Mondes" avec Tom Cruise. Ils étaient déçus que ce n'était pas le héros qui détruisait les Aliens, mais "juste" une bactérie.... Cela n'entrait pas réellement dans leur système de pensée.... Interpellant non?

Notre égo adooooore avoir les projecteurs branchés sur lui. Alors le Sauveur a beaucoup de succès, énooooormémement de succès.... Mais attention : la Victime aussi !!!!!!! Car comme elle est victime, il FAUT que l'on s'occupe d'elle ! C'est son DROIT, son EXIGENCE !

Et puis, pour qu'il y ait un sauveur, il faut une victime eeeeeeeeeeeeeet oui ce qui explique que souvent le sauveur devient un bourreau, sans s'en rendre compte ou alors une victime sublime dans le sacrifice final

De fait, comment quitter ce triangle infernal? En nous basant sur l'Amour certe, mais cet Amour Inconditionnel n'est-il pas d'une énergie si élevée qu'il nous est ardu de l'atteindre? De le conceptualiser même????

Je crois que ce qui fait partie intégrante de cet Amour, c'est chacune de nos qualités. Elles sont les rayons de ce soleil primordial et nous permettent d'être en connexion avec lui.

Donc chaque fois que je me centre sur une qualité (douceur, chaleur, tendresse, écoute, sourire, équlibre, respect, confiance,..........) que j'offre en don, en partage, je tourne mon attention vers l'Amour. C'est toujours cela de gagné Et puis, c'est à ma portée
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Maryama