Marie* Modératrice - Chevalier Gentil
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Posté le: 17 Déc 2005 11:52 Sujet du message: Education et dénatalité |
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Avec l'éducation sexuelle, la Colombie a changé de famille
Les femmes avaient 7 enfants dans les années 60, seulement 2,4 en 2005.
Les sept enfants par femme qui naissaient en Colombie dans les années 60 ne sont plus qu'un lointain souvenir. Avec un taux de fécondité tombé à 2,4 enfants, comparable à celui de la Nouvelle-Calédonie, ce pays latino-américain souhaiterait même se limiter au renouvellement de sa population.
En moyenne, les Colombiennes ne désirent en fait que 2,2 enfants, d'après une enquête publiée en novembre sous les auspices des Nations unies.
Religion.
Le contrôle des naissances n'était pourtant pas inscrit dans la culture d'un pays à majorité rurale il y a encore quarante ans.
En 1969, seule une femme sur cinq utilisait une méthode de contraception, généralement limitée à la méthode Ogino ou au coït interrompu.
La religion, qui professe en Colombie que «Dieu envoie les enfants sur Terre avec leur pain sous le bras», contribuait à maintenir un esprit nataliste.
Mais, comme partout dans le monde, l'évolution de la société a provoqué des changements. La population rurale, éloignée des sources d'information et privée d'accès aux méthodes de contraception, ne représente plus qu'un quart des Colombiens.
La hausse générale du niveau d'éducation et la participation des femmes au monde du travail ont contribué à la diminution du taux de fécondité.
Particularité colombienne, depuis 1965, l'association (privée) Profamilia propage le planning familial par des consultations à tarif réduit, des programmes de sensibilisation et de distribution dans les classes populaires.
L'ONG a obtenu des résultats, et a été récompensée en 1985 par le Prix mondial de la population de l'ONU.
Aujourd'hui, 68 % des Colombiennes utiliseraient des méthodes de contraception, de la stérilisation aux méthodes chimiques (pilule ou intradermique) en passant par le stérilet.
«Des chiffres proches de ceux des Européens et, en Amérique latine, seulement atteints par le Brésil», commente Gabriel Ojeda, directeur d'études de Profamilia.
Stérilisation. Contrairement aux idées reçues, les hommes, qu'on croyait devoir être un obstacle à cette politique, y participent de bonne grâce.
«Nous avions fait l'erreur de les mettre de côté, reconnaît le chercheur. Mais, depuis que nous les intégrons à nos programmes, nous avons de bons résultats.»
Profamilia propose même, dans ses «cliniques pour l'homme», la possibilité d'une stérilisation masculine.
«En quarante ans, l'évolution ne s'est pas faite sans peine, se souvient Ojeda. Il nous a fallu lutter contre l'extrême droite religieuse, parfois relayée par les médecins, mais aussi contre l'extrême gauche, qui nous reprochait d'être financés par des gringos ! »
(Liberation) _________________ *Rit Ur* - La Charte des Gentils
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"Le feu de la haine ne s’éteint que par l’amour et, si le feu de la haine ne s’éteint pas, c’est que l’amour n’est pas encore assez fort" le XIVem Dalai Lama |
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