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Pour
commencer je vais vous citer une jolie phrase de Voltaire :
«
J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon
pour la santé ».
Dans moins de 3 ans, j'aurai
cinquante ans. Il me reste probablement moins de cinquante autres
années à vivre et je pourrai
avoir certainement plus de cinquante bonnes raisons d'être triste,
non ?….Des exemples ?
Ma jeunesse envolée
car consacrée à l’illusion
et le faux apprentissage de la vie (du moins celle que l’on
voulait m’imposer), certains projets utopistes abandonnés,
des rides, des cheveux blancs, des rhumatismes assurés, une
vue basse, une ouie moins fine, un goût changé avec
radotage du genre : « ah de mon temps ça avait pas le
même
goût !! » etc. etc.…….
Pourtant, je déborde de joie et d'énergie parce que,
tout à côté de ces cinquante prétendues
bonnes raisons d'être affligé, il existe une autre réalité,
UNE SEULE !!, qui, à elle seule, efface les afflictions, donne
le goût de préparer de nouveaux projets et masque l'âge
du corps.
J’ai :
L'amour de la vie. Et quelle vie !!!
Cette vie qui m’a trop longtemps échappé. J'étais
vieux à vingt ans, je suis jeune à quarante sept !.
Je croyais, à tort,
que les gens apparemment heureux avaient plus de chance que moi.
Je m’imaginais que le bonheur tombait
du ciel comme la pluie en Automne. Je me trompais.
Le bonheur m’est venu parce qu’un jour j’ai décidé
de l’appeler comme un enfant sollicite le sourire et la
tendresse de ses parents.
Un jour, j’ai compris que l’art d’être heureux
appartient à ceux qui ont le courage d'être heureux
contre vents et marées.
L'amour de la vie me vient
intrinsèquement de la vie elle-même. À partir
du moment où j’ai décidé de choisir
la vie, Ma VIE et celle d’Autrui, tout concorda à faire
venir et naître ce dont j’avais besoin pour la savourer
et la rendre riche et belle à vivre ; même si elle
a eu des heurts et malheurs, des rages et des peines, des manques
et absences,
tout était d’une façon ou d’une autre
induit par moi.
L'amour de la vie ne me
vient pas que de celle que j'aime et qui vit à mes
côtés ( bien qu’elle en soit la plus grande
et principale artisan). Il ne me vient pas de la fortune, car
je ne suis pas riche
non plus.
Cet amour me vient du fait de ma propre volonté d’en accepter
toutes ses joies et ses déboires en COMBATTANT afin de
la rendre belle pour les autres et moi.
Les joies et les peines font en effet partie de la danse perpétuelle
de la vie.
On ne peut pas éviter l'épreuve parfois, mais on peut
la considérer comme un défi à discerner.
La Sagesse humaine du
Graal nous autorise de traverser le pire en nous permettant
de nous appuyer sur les autres pour y faire face
et réciproquement.
De même que le partage de nos joies ne peut se faire sans l’accompagnement
des autres.
Car on ne peut être heureux sans le bonheur des autres
AVANT TOUT !!
On ne peut être heureux seul, même si le chemin de tous
est personnel, il y va de notre sagesse que de veiller à ce
que nul ne soit oublié en chemin.
Le partage, le don, et disons le mot, le plaisir, vient du
bonheur de voir l’Autre heureux.
À
chacun sa manière : la mienne est in-cu-ra-ble. Je suis devenu
un grand malade du bonheur et de la joie de vivre !!
J’affirme que le courage d'être heureux, c'est en fait
de bâtir chaque jour sa confiance en soi, dans celle
des autres et en l'universelle conscience.
Le courage d'être heureux, c'est aussi l’art d’utiliser
l’enseignement des runes tout en évitant d'en devenir
obsédé. Ne jamais les oublier, les reconnaître,
les appréhender et surtout, surtout, les appliquer.
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Le
courage d'être heureux, c'est de gagner le
pari de l'équilibre malgré les passions qui nous habitent
( et j’en ai !!), les épreuves qu'il nous faut traverser
et les contradictions qui nous torturent dans notre désir d’avancer.
Le courage d’être Vrai, face aux autres et à soi,
ne pas se mentir, se voir plus laid ou plus beau que l’on est
dans l’instant présent.
Le courage d'être heureux exige de nous une vigilance de chaque
instant, une volonté indéfectible de ne pas sombrer dans
le découragement.
Et je sais que parmi nous
il y en a qui ont subi, qui subissent encore de rudes épines,
silencieusement ou non, quelles soient financières,
affectives, physiques, parentales et d’autres plus discrètes
mais tout aussi invalidantes…….
Car souvent, être malheureux, c'est beaucoup plus facile que
d'être heureux.
On se laisse lentement noyer dans nos peines sans avoir l'intention
de refaire surface.
On se complaît à sombrer sous le poids de nos problèmes
sans même prendre une petite respiration avant de remettre la
tête sous l'eau.
Lorsque nous nous
concentrons si intensément sur ce qui nous
manque, toutes nos PROPRES richesses sont irrémédiablement écartées
de notre champ de vision. On ne voit plus rien de ce qui fait
si bien ce que nous sommes.
On envie le bonheur des autres sans même réaliser
qu'on est l'artisan de son propre malheur.
Chacun est responsable de son bonheur et de celui des autres.
Le bonheur est contagieux et il pourrait engendrer ce fameux
nouvel âge
d'or pour l'humanité.
Sans la confiance en nous, en ce que nous faisons, ce que nous
prônons,
pas de bonheur. Sans la conscience, pas de vie libre.
Il nous faut avoir
le courage d'être heureux chaque matin et
chaque soir où nous nous sentons seul et abandonné.
Il nous faut renaître à la vie chaque fois qu'il nous
faut mourir à ce qui nous lie, nous attache. Il nous faut accéder à la
dégustation de la vie. Ce choix nous appartient.
Le courage d'être heureux, c'est l'art de canaliser son énergie
dans le bon sens. Le courage d'être heureux, c'est grand et généreux,
c’est l’abnégation.
Le courage d’être heureux c’est conserver l'espoir
et
de lutter. C’est envisager
la vie avec sérénité et ne pas hésiter
de s’engager vers
une belle voie, vers celle de l'équilibre.
Cet équilibre,
c'est de continuer à vouloir vivre intensément
malgré le risque (mais en est-ce un réellement ? Poser
la question c’est y répondre) d'avoir mal, d'être
déçu ou de ne pas atteindre tous ses objectifs
Le
courage d'être heureux constitue l'un des défis les
plus nobles à relever pour soi, pour les autres et pour le destin
de cette planète. Nous sommes tous reliés !
Après un long voyage, le navire de notre vie tangue parfois
doucement et pourtant nous savons au fin fond de nous même que
nous avons réussi à braver les pires tempêtes.
Combien de temps nous reste- t-il, à moi, à chacun, pour
parcourir les ondes calmes
ou déchaînées avant d'atteindre ce dernier
port, celui vers lequel nous
nous dirigeons TOUS depuis le début ?
A vrai dire, je l'ignore et je ne m'en soucie guère.
C’est comme un vaisseau dont je serai le capitaine, je sais que
j'ai atteint un état qui
pourrait s'apparenter à celui de l'équilibre, l’art
de comprendre ce qu’est d’être heureux.
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