Présentation :
C’est un recueil de conseils solennels et
de spiritualité au quotidien, qui occupe
une place particulière dans la littérature
scandinave.
Il est formé d’une compilation de
deux textes très anciens de l’Edda
germanique :
1 Le LÖDDFAFNISMAL.
2 Le RÜNATAL ODINS.
Ils sont à la fois d’ordres moraux et pratiques.
Ils représentent, dans une forme philosophique cachée entre
les lignes (l’enseignement runique des Goddis), une disposition
de poèmes englobant les multiples aspects de la vie quotidienne.
Dans cette longue énumération de préceptes et de
maximes, l’enchaînement des idées, de prime abord,
n’apparaît pas nettement comme un récit de type homogène
( comme la Volluspa par exemple-voir notre traduction - Völuspa).
L’écriture semble arbitraire et incohérente ; il
n’est pas très évident de lier chaque strophe entres
elles, certains transcripteurs s’étant crus obligés
de transformer de façon aléatoire l’ordre de ces
paragraphes à leur gré…
Avec de la patience et du temps, ainsi que la vision ethnographique du
narrateur, cependant, on y décèlera une incontestable unité des
conceptions, jugements, pragmatismes et concepts philosophiques propres
aux origines : un véritable trésor de codes philosophiques, éthiques
et pratiques !
Les notions philosophiques et spirituelles se meuvent sur le terrain
des préoccupations quotidiennes et familières de la vie
courante : us, coutumes, obligations morales, sociales, rapports familiaux
et amicaux.
Tout ceci entre-coupé d’épisodes exemplaires originaux
sous formes de tableaux pittoresques agrémentant le récit
qui pourrait devenir fastidieux à la longue écoute : n’oublions
jamais l’aspect essentiel que c’était une transmission
orale via les scaldes !!.
Ils sont des exemples servant à la confirmation des préceptes
ou à marquer les conséquences de leurs inobservations.
Nous possédons là un des poèmes les plus riches,
les plus précis, des plus instructifs de l’éthique
et de la psychologie de la Tradition du Nord.
Chaque strophe renferme, de façon extrêmement concise, une
pensée forte et nette !
Chaque sentence contient la sagesse proverbiale runique des peuples issus
de ces enseignements.
Mais contrairement aux autres religions, il n’y a pas de dogmatisme
sentencieux, absolu et culpabilisateur : liberté, libre arbitre,
libre choix d’agir ou pas, responsabilité et respect sont
les maîtres mots de cette philosophie !!
Le « Très-Haut », Odin,
l’ordonnateur qui émet
ces préceptes, représente l’initié à tous
les mystères puisant son savoir aux sources pures de la Sagesse
Universelle ( puits de Mimir) : il ne reste pas « figé » sur
un trône ou une chaire doctorale !
Non, il se mêle à ses concitoyens, au peuple, à la
société des hommes : donc il n’est pas un « Dieu » au
sens d’entité plus ou moins inapprochable…., afin
de s’associer à leurs habitudes, leurs passions, comprendre
leur faiblesse et leur richesse, connaître leurs besoins et aspirations..
Il est là pour démontrer les conséquences négatives
de nos actes, pensées, paroles lorsque nous n’en mesurons
pas la portée sur autrui et nous même.
Il enseigne les comportements(rune Radh), les règles de sociabilité(
rune Féoh), les mesures à prendre face aux aléas
de la vie (enseignements majeurs chez les Gentils.
Ce texte, via « Odin », enseigne une spiritualité au
quotidien, une Sagesse Primordiale effective accessible à TOUS
!
Il inculque les principes de la prudence (rune Is), du désintéressement,
de la loyauté, de la fidélité à ses idéaux,
l’affirmation saine et constructive de ses convictions, de la tolérance,
de l’intelligence de vue du cœur et de l’esprit, ; bref
une manière de faire apparaître les qualités et vertus
nécessaires pour se frayer une voie dans la vie sans s’égratigner
au buisson d’épines du chemin.
A partir de la strophe 139 nous entrons de
plein pied dans l’enseignement
proprement dit des runes et leur origine : en apparence il est la partie
la plus obscure et difficile à interpréter pour les personnes
non-averties.
Et pour cause, : cela concerne directement l’enseignement secret
des runes : reconnaissance, interprétation, utilisation, application...
Elles ne sont d’ailleurs absolument pas citées nominativement
afin de réserver leur sémantique à qui « veut
en savoir plus et d’avantage » ( voir la Volluspa).
Bonne lecture et compréhension de ce document
précieux qui vous révèlera
(au sens étymologique) les ressorts intimes
et fondamentaux de la sagesse et spiritualité qui
furent conservées en partie dans le Nord