Tous
les éditos se suivent mais ne
se ressemblent pas.
J’appelle aujourd’hui les bâtisseurs,
tous les bâtisseurs, les chercheurs, les quêteurs,
tous ceux qui, à un moment donné de leurs vies
se cherchent, ceux qui, après des revers de fortune,
ont pu dépasser quelques difficultés, quelques
obstacles et qui sont dans l’expectative.
Ceux que les Gentils nomment les Aspirants, qui lisent, qui
questionnent, qui entrent parfois dans des groupes spirituels,
mais qui, en définitive l’espoir passé trouvent
difficilement leur route et reviennent à la case départ.
C’est à ceux là que je m’adresse
en premier :
Instant
présent de la corde mal tendue, attente fébrile
du départ de la flèche, pressé d’être
arrivé avant de partir, sans ménagement pour
la cible, ni pour ceux qui sont autour : les spectateurs.
Ceux qui ont goûté ou qui goûtent encore
aux fruits sans saveur, sans couleur, sans odeur et pourtant
qui ont vu dans le fruit, la source d’un bonheur.
Te reconnais-tu Ami(e) ?
Je
suis venu te présenter les parents de la Sagesse
:
Voici
la Patience et l’Indulgence.
Le
premier, amoureux de la vie, miroir de la Nature est un
phare pour
toi qui cherches. Pas une seconde que l’ horloge
cosmique égraine tour à tour, dans sa logique
implacable, les maillons de la vie.
Ce rythme coordonné entre en résonance avec
le Vivant. Le Gentil, amoureux de la vie, cherche l’harmonie
avec cette vibration transcendante, mais le quêteur
dans sa diversité, et dans sa multi différence,
est-il, lui, à cette écoute ? Lui qui est toujours
pressé, qui ne supporte pas que l’on vienne
l’embêter lorsqu’il est sur son ordinateur,
qui rage quand tout ne se fait pas à son rythme, à sa
vitesse, qui pense avoir raison, qui court les techniques
instrumentalisées comme un papillon affolé, écoute-il
les pulsations de son cœur ? Observe t-il la nature
avec précision et scrute t-il, par exemple, comment
naît un fruit ?
Qu’il
essaie et alors il sera sur la voie.
Heureusement,
il comprendra un jour que les fruits des spiritualités
qui brillent, qui enchantent, qui attirent, ne fécondent
pas, alors la Spiritualité, la vraie, celle qui conduit à la
Sagesse, deviendra la terre, la racine, l’eau qui court
jusqu’à la cime, la sève qui nourrit
les feuilles et seulement après l’épanouissement
de belles fleurs, aimées de nos soeurs les abeilles,
les fruits deviendront mûrs, pleins de vie, gorgés
du soleil du cœur, solides et prêts à engendrer
la vie de nouveau. Voici ce qu’est une véritable
quête, celle du « connais toi toi-même
et tu connaîtras l’univers et le dieu qui est
en toi. » elle n’est pas fortuite mais demande
une certaine respiration.
Indulgence,
l’autre parent, à tes côtés
si tu le veux, t’aide à comprendre ceux qui
t’entourent. Tu sais l’indulgence…. Mais
si…. L’indulgence ! Celle que tu demandes juste
pour toi mais que tu peux refuser aux autres, amnésique
que tu es. Tu demandes à ce que l’on te comprenne
mais tu ne fais pas l’effort pour comprendre les autres,
tant pis pour eux.
La
patience et l’indulgence ont un prix qu’il
faut payer si l’on veut avancer vers la sagesse. Ce
sont de vraies clés solides en Or massif et non de
vulgaires passes partout bricolés sous le manteau.
Perd
ces clés et c’est ta quête qui est
mis à mal.
J’appelle les quêteurs, les bâtisseurs,
ceux qui cherchent à construire leur vie spirituelle
et qui se cherchent, afin qu’ils ne perdent pas de
vue leurs parents, ils sont là comme le phare dans
le brouillard et je n’oublie pas ceux qui ont choisi
ou trouvé leur voie afin qu’ils ne perdent pas
leur route, sinon, tous deviendront orphelins.
Et
ce n’est pas un poisson d’avril, voici le
Déverseur :
Amour je te nomme.
Au Golhnir