ces semaines ci j'ai découvert une forme de la déstabilisation: celle de la reconnaissance.
On me disait: ma voie est celle-là et je répondais :"c'est pas la meilleur"
On me disait :"j'ai agi ainsi dans cette situation" et je répondais: "ce n'est pas la meilleur".
je pensais aider l'autre mais je le blessais car je ne reconnaissais pas son parcours, son cheminement, ses souffrances, sa route.
Que j'ai raison en disant ce que je dis à l'autre n'est pas là le sujet.
Une amie me disait que je ne passais pas par la case de la compassion, c'est à dire que je ne prenais pas acte de ce qui avait été dit, en d'autre terme je ne reconnaissais pas l'autre.
Alors cette phrase de Philippe est venu s'ajouter à ce que je vivais et à la réaction violente de mes interlocuteurs et j'ai compris que je les déstabilisais... pour leur bien? Mais ils ne m'ont rien demandé ils me parlaient c'est tout.
J'ai cherché chez moi et la vie m'a donné le coup de pouce: je parlais à mon tour de ma vie de mes expériences et on me disait: ceci n'est pas; ce n'est pas possible; tu te trompes, etc, etc. et j'ai reconnu la blessure que ces paroles me causaient: la non reconnaissance de mon évolution.
Alors j'ai commencé à reconnaitre qu'il y a des routes différentes et qu'il y en a qui doivent, par exemple être en guerre un temps dans leur évolution parce qu'ils ont toujours fuit le conflit. J'ai appris qu'il y avait autant de chemin que d'être et que le plus difficile n'était pas de conseiller mais d'écouter. Non pas pour que l'autre aie une oreille attentive mais pour en apprendre d'avantage sur l'autre, sur la vie sur nous.
J'apprends que l'autre vit ce que je ne vivrais jamais et que par l'Ecoute son expérience sera mienne.
Mais cela veux dire accepter que mon expérience est limité et que seul j'avance bien plus lentement. que mon savoir et mon empirisme n'est pas la panacée. On pense le savoir, on pense l'avoir compris mais qu'en ait-il vraiment?
maintenant je suis curieux de l'autre, j'ai envie d'aller vers l'étranger et je sens les carcans dans lesquels on met l'autre, l'inconnu, tomber.
Rien n'est gagné, tout est encore trop nouveaux, déstabiliser l'autre pour s'assoir soi est toujours là mais on surveille on surveille
Mais comment ne plus avoir besoin d'être reconnu??