Bonjour, je partage avec vous mes dernières recherches sur le chamanisme égyptien.
Note :
Je remonte les pratiques du Soudan, l’Egypte, Ethiopie…
Introduction à la transe :
Je retrouve le mot Zar ou Yawmiya qui est un rituelle chamanique, Le zar est d’origine éthiopienne, mais répandue en Afrique de l’Est, de la Somalie à l’Égypte. Ces cérémonies ont été islamisées.
Le chaman connaît obligatoirement les esprits zar, il mène la danse accompagnée par une troupe de percussionniste.
Je cherche encore les catégories du mot Zar, soit esprits des ancêtres ou les animaux.
Les plantes et produits sont brûlés dans un brasero, des chants, des psalmodies sont aussi prononcées.
Les offrandes pour les zar : miel, sucre, sacrifice d’un coq un peu comme le vaudou.
Les étapes du rite :
Le chaman d'identifie l'esprit qui perturbe la personne venue au cheikh ou à la koudîa. Dans un brasero le chaman prépare des produits aromatiques. Des groupes d’hommes & des femmes couvertes d'un voile, la patiente présente son visage et différentes parties de son corps aux fumées. Elle se place au milieu de la salle, les joueurs de tambours et percussionnistes commence des cadences qui vont en s'accélérant, des psalmodies sont alors prononcées. Quand le chant et le rythme choisis correspondent à l'esprit, la patiente entre en transe. L'origine de l'esprit est ainsi connu. On présente alors à l'esprit différentes offrandes: sucre, miel, savon ou friandises pour que l’esprit s’échappe.
Cette étape peut parfois durer plusieurs jours dans certains pays.
Je note différents esprits : -l'esprit du feu (le sultan écarlate), des esprit soufis ('abd al-Qader al-Jilani), des esprits "européens" (Lord Cromer, vice-roi d'Egypte de 1882 à 1906), un esprit "dandy" (Yawra bey qui porte le tarbouche et fume des cigarettes de luxe) ainsi que des esprits féminins (Kafteh al-Habashiyya, qui exige du Khumra, parfum sucré entêtant, utilisé dans les mariages). Le temps d'une transe, l'esprit "chevauche" la possédée et danse aux rythmes choisis en son honneur. Les tambours s'accélèrent frénétiquement et s'arrêtent brutalement. La patiente, elle, est encore dans la transe...
La Yawmiya est une cérémonie musicale collective constituant un hommage aux esprits zâr. elle constitue, en général, l'étape terminale et rituelle d'un processus thérapeutique impliquant le diagnostic de la possession et le sacrifice rituel sous la conduite d'une guérisseuse appelée maîtresse du zâr. Cette guérisseuse connaît parfaitement tous les encens et les parfums aimés des zâr et sait les marier. Elle connaît également tout le répertoire musical de la cérémonie (les devises des zâr). Ces encens et ces devises sont des inducteurs de transe.
On verra ensuite comment dans le Zâr divinatoire le thérapeute se met lui-même en état modifié de conscience en brûlant les encens et les parfums des Zâr.
Amicalement,
Sylvia.
Source : http://nnilsson.free.fr/zar3/home.html