siobhan a écrit:Je suis à court d'arguments face à un ami qui se dit mysanthrope car désespéré des humains, il se sent supérieur en conscience, et a décrété que tous les autres sauf quelques uns sont irrécupérables, donc il les méprise. Il a réponse à tout, et je sais que cette réaction est dûe à une immense déception et à un constat d'échec...
Je lui dis que sur 100 graines plantées si une pousse c'est toujours ça, il dit "à quoi ça sert, à rien, les humains seront toujours aussi cons (pardon), guerriers, malfaisants, destructeurs."
Je ne sais plus quoi faire à part me dire qu'il a le temps de revoir sa copie, il a 33 ans... Et lui montrer comment nous parlons à tous, pour essayer de planter des graines.
Lorsque l’on discute avec certaines personnes nous voyons le problème et nous rentrons parfois en réaction face à ce problème, de fait nous exposons nos arguments, même s’ils sont corrects, nous sommes en opposition.
Tu pourrais éventuellement essayer cela.
J’ai déjà parlé de l’écoute centrée sur la personne, qui est une « méthode » d’écoute qui consiste à répéter avec nos mots ce que l’on a compris de l’histoire de l’autre.
Il est clair qu’il ne faut pas être impliqué par la situation évoquée et avoir une écoute neutre.
Le fait de répéter avec nos mots fait entendre une histoire malgré tout différente et qui a une répercussion sur la compréhension de l’histoire exprimée.
Cette compréhension est à même de modifier le comportement de celui qui est écouté.
Bien sûr il faut que ce soit ce dernier qui engage la conversation sur le sujet ou qu’il soit partant pour pratiquer cette méthode.
Par exemple
La première personne raconte ceci:
« J’ai de la difficulté à parler avec ma sœur parce qu’elle a plus de connaissances que moi et qu’elle veut toujours avoir raison. »
La personne qui écoute pourrait dire
J’entends que tu penses avoir moins de connaissances que ta sœur, cela te met en situation d’infériorité et de ce fait, c’est-elle qui prend toujours le dessus.
Je ne m’implique pas dans cette histoire je n’ai qu’une écoute attentive et neutre. L’histoire doit aller plus loin, mais celui qui raconte en général va creuser de plus en plus la question.
Il y aurait bien d’autres réponses possibles, mais cette façon de retranscrire une histoire amène l’autre à voir ce qu’il ne veut pas voir ou l’amène à une autre compréhension ou donne le mot qui n’est pas prononcé ce qui lui permet d’aller plus en avant
Si ce que l’on a dit ne convient pas à la personne alors elle marque son désaccord et reformule. S’enchaine à nouveau une retranscription, jusqu’à que l’on soit d’accord sur les termes.
C’est celui qui raconte son histoire qui valide une nouvelle compréhension ou une nouvelle approche, il garde ainsi la maîtrise et ne se sent pas contraint, ignoré dans ce qu’il est.