Sagesse Primordiale

[Philippe]

Et li vaslez sanz nul arest
s'an va poignant par la forest,
tant que es terres plainnes vint
sor une riviere qui tint
de lé plus d'une arbalestee,
si s'estoit tote l'eve antree
et retrete an son grant conduit.
Vers la grant riviere qu'il vit
s'an va tote une praerie,
mes an l'eve n'antra il mie,
qu'il la vit mout parfonde et noire
et asez plus corrant que Loire.
Si s'an va tot selonc la rive
lez une grant roiche naïve,
et de l'autre part l'eve estoit
si que l'eve au pié li batoit.

Allez à vous de traduire ...

[Cedric.]

Ouffff!!!!

[Nina Padilha]

Je vais me renseigner... avant de répondre.

[Marie*]

Pour dame Siobhan ca

[Nina Padilha]

C'est de Chrétien de Troyes.
http://poesies.net/chretiendetroyeslecontedugraal.txt

[Marie*]

Voui et c'est même "Blancheflor", mais la traduction ....euh....ben ....Siobhan où tu es ???????

[siobhan]

Là, mais j'allais déconnecter, me faire ça à ce moment là !
pffiou, je le copie et je vais essayer de trouver dans mon bouquin à quel passage ça correspond !

[Philippe]

dis miss Siobhan :

23 Mar 2007 çà c'est la date de mon envoi ..

[Christine_]

m'intrigue ce texte depuis un moment
a moins que Siobhan l'ai déjà trouvée ,
Philippe s'il te plait ? tu peux donner la traduction ?
si vous êtes tous d'accord bien entendu

[siobhan]

Voici mon essai, mais j'ai de gros doutes:

Et li vaslez sanz nul arest
Et la vallée, sans s’arrêter,

s'an va poignant par la forest,
S’en va piquant par la forêt

tant que es terres plainnes vint
Tant que devient une plaine

sor une riviere qui tint
Avec dessus une rivière large

de lé plus d'une arbalestee,
de plus d’un trait d’arbalète

si s'estoit tote l'eve antree
ainsi toute l’eau y était entrée,

et retrete an son grant conduit.
et retirée en son large cours

Vers la grant riviere qu'il vit
Vers la grande rivière qu’il vit

s'an va tote une praerie,
s’en va toute une prairie,

mes an l'eve n'antra il mie,
mais il n’entra jamais dans l’eau,

qu'il la vit mout parfonde et noire
Car il la vit profonde et noire

et asez plus corrant que Loire.
Avec plus de courant que la Loire.

Si s'an va tot selonc la rive
Ainsi va le long de la rive

lez une grant roiche naïve,
Près d’une grande roche naturelle,

et de l'autre part l'eve estoit
et de l’autre côté l’eau était

si que l'eve au pié li batoit.
Ainsi que l’eau à ses pieds le baptisait.

[Marie*]

Ah ben dis donc, bravo !!!

Avais cru que "vaslez" c'était le garçon, le jeune-homme, du coup j'avais:

Et le jeune-homme sans s'arrêter
S'en va prenant par la forêt
Tant qu'en plaine il vient
Sur une rivière qui a
plus de largeur qu'une portée d'arbalète


....et pis je savais plus

[siobhan]

No comment, Philippe ?

[helea]

du temps que vous parliez ce language, nous parlions celui-la que nous avons conservé jusqu'à maintenant :

http://mtcn.free.fr/lyrics/fiha-chapacan.php?lng=fr

Nice n'est devenue française qu'en 1860 ( bien apres la Martinique, pour laquelle d'ailleurs, on avait echangé le canada) !

Catherine Segurane ! ( dedicace speciale "potomitan" qui se reconnaitront ! ) :
Pendant le siège de Nice de 1543, Catherine Ségurane (en niçois Catarina Segurana, en italien Caterina Segurana), une bugadiera (blanchisseuse), s'illustra en montant aux créneaux de la tour Sincaire, assomma avec son battoir à linge un porte-étendard turc et lui arracha son drapeau. La tradition locale rapporte qu'en plus de son acte de bravoure, elle aurait dévoilé une partie charnue de son anatomie, ce geste provocateur mettant en fuite les assiégeants turcs.

[duc]

Heu!! je vois pas trop les turcs (trucs) fuir devant une

Ou alors, ce devait être ... Un terrible spectacle!!

par contre la peur du battoir à linge ça oui!! je comprends!! et du rouleau à pâtisserie aussi!!

[helea]

elle leur aurait ainsi montré qu'elle ne les craignait pas et devant cette resistance inattendue ( de toutes les femmes en fait) ils auraient abandonné le siege !