40% des enseignants US rejettent l'evolutionisme Darwinien
et pensent comme beaucoup de scientifiques que nous
portons dans nos gènes le programme d'évolution predestiné..
Nous aurions un but prédéfini... !
Modérateur: Les Chevaliers Gentils
Des français (Anne Dambricourt) paléonthologues.. s'appuient sur
la découverte de l'évolution d'un os à la base du cou "le sphénoide"
qui en s'incurvant progressivement aurait entrainé la morphologie
de nos ancêtres vers l'hominisation...
Ca me semble beaucoup, 40%, c'est flou "les enseignants", hmmm
.../ Cet os, selon Mme Dambricourt, s'est infléchi à cinq reprises au cours des derniers 60 millions d'années. Ce qui a conduit à chaque fois à l'émergence de nouvelles espèces : singes, grands singes, australopithèques, puis représentants du genre Homo . Avec, en bout de course, l'homme moderne (Homo sapiens ).
Ces inflexions successives seraient ainsi "un fil rouge qui semble traverser toute l'histoire de l'évolution depuis les primates jusqu'à l'homme" . La conclusion est que "le moteur de l'évolution n'est donc pas à l'extérieur, mais à l'intérieur de chacun de nous" .
Pour étayer ses thèses, Mme Dambricourt "a longuement étudié le développement, depuis l'embryon jusqu'à l'âge adulte, de différents primates" , dit le paléoanthropologue (CNRS) Fernando Ramirez-Rozzi. "L'idée est très bonne , estime-t-il. Car c'est un aspect quelque peu mis de côté par la théorie néodarwinienne de l'évolution."
En revanche, les conclusions qu'en tire Mme Dambricourt "relèvent du délire" , ajoute aussitôt le chercheur.
M. Picq, reconnaît à Mme Dambricourt "le mérite d'avoir mis en évidence la flexion du sphénoïde chez les hominidés".
"Cet os est un carrefour important , poursuit-il. C'est là que se rencontrent les zones associées au développement du cerveau, de la face et de la locomotion." Mme Dambricourt, ajoute M. Picq, "bute sur l'interprétation" .
"Pour une raison absolument mystérieuse , précise de son côté M. Ramirez-Rozzi, elle a voulu faire de cet os la pièce centrale de toute l'anatomie humaine. Or on sait depuis longtemps que définir l'homme à partir d'un seul caractère est absurde."
Christoph Zollikofer, professeur d'anthropologie à l'université de Zurich, auteur de la reconstitution virtuelle du crâne de Toumaï, considère que " l'argument du sphénoïde est limité, car on rencontre la flexion du sphénoïde c hez certains mammifères, et même des poissons, sans en connaître la cause".
Le chercheur suisse estime qu'" on ne peut pas perdre de vue l'adaptation comme force de la sélection" et que, "lorsqu'on fait de la science, on ne commence pas par les réponses, mais par les questions " .
ÉVOLUTION DISCONTINUE
Marc Godinot, spécialiste de l'évolution des primates à l'Ecole pratique des hautes études (EPHE), confirme que "plus personne" , à l'étranger, ne croit à la théorie d'Yves Coppens sur le redressement des grands singes dans la savane. Mais il conteste, en revanche, l'évolution humaine par palliers présentée dans le film car, dit-il, "rien ne permet d'affirmer qu'il y a eu des sauts évolutifs de cette ampleur" .
Il n'admet pas, non plus, la séparation entre facteurs internes et externes présentée dans le documentaire. Car, en réalité, " ils interagissent en permanence et de façon inextricable " .
Pour certains chercheurs, la thèse de Mme Dambricourt ne mérite même pas le débat scientifique.
Jean-Jacques Jaeger, professeur de paléontologie des vertébrés à l'université Montpellier-II, ne mâche pas ses mots :
" C'est la description d'un phénomène évolutif, formulée par quelqu'un qui n'a jamais entendu parler de science. Ce qui est présenté n'a aucun sens quand on connaît la complexité des mécanismes de développement, ajoute-t-il. Des travaux de ce genre doivent être validés au plan international par des revues dotées de comités de lecture. Cela n'a jamais été le cas."
Pour Guillaume Lecointre, professeur au MNHN et spécialiste de systématique, " le film présente la théorie de Mme Dambricourt comme une idée révolutionnaire. Ce n'est pas le cas, car les contraintes architecturales de l'évolution sont intégrées dans le darwinisme, précise-t-il.
Ce documentaire est de la théologie déguisée en science, et le public est trompé."
Plus rude encore, André Langaney, directeur du laboratoire d'anthropologie biologique du Musée de l'homme (MNHN) et professeur à l'université de Genève, ajoute que Mme Dambricourt " fait du finalisme pour faire plaisir aux intégristes. Ce qu'elle écrit relève de la falsification".
Le «dessin intelligent» jugé contraire à la Constitution
Les élèves de la High School de Dover, en Pennsylvanie, n’entendront finalement pas parler de l’ID en classe de biologie. (AP /Bradley C Bower)
Un juge fédéral de Pennsylvanie a estimé que l’enseignement de la théorie de l’Intelligent Design, le ‘’dessin intelligent’’, à l’école était contraire au Premier Amendement de la constitution américaine, qui postule qu’aucune religion ne doit être officiellement établie.
Selon les tenants de l’ID, le darwinisme n’explique pas tout et derrière la complexité de la nature se cache une forme d’intelligence, un ‘’être suprême’’.
Des parents d’élèves de la ville de Dover avaient attaqué en justice le Bureau d’éducation du district qui avait adopté le principe de la présentation de l’ID en classe de biologie. Le procès s’est déroulé au tribunal de Harrisburg pendant 6 semaines.
Le juge John Jones, qui a rendu sa décision mardi, a donné raison aux plaignants. L’Intelligent Design ne peut «se détacher de ses antécédents créationnistes et donc religieux» écrit dans ses conclusions ce juge nommé par l’administration Républicaine.
Sévère, John Jones souligne la «stupéfiante ineptie» de la décision du Bureau de Dover. «Les élèves, les parents et les professeurs du district de Dover méritaient mieux que d’être entraînés dans ce maelström judiciaire, qui a résulté en un inutile gâchis d’argent et d’énergies» écrit le juge. Il reproche aux membres du Bureau d’avoir dissimulé leurs motivations religieuses.
A Dover le Bureau en question a déjà été sanctionné puisque lors des dernières élections en novembre les membres Républicains qui avaient voté en faveur de l’ID ont été remplacés par des élus Démocrates.
La décision du juge de Harrisburg était très attendue car le ‘’dessein intelligent’’ gagne du terrain et d’autres districts sont tentés de promouvoir son enseignement.
Certains l’ont déjà fait, comme au Kansas où, sans prôner officiellement l’ID, une décision adoptée le mois dernier incite à la critique de la théorie de l’évolution en reprenant les arguments des néo-créationnistes.
(Sciences et Avenir)
Benoît XVI et le darwinisme
AFP, 24 août 2006
Cité du Vatican -- Le pape Benoît XVI a convoqué pour début septembre un colloque privé sur le thème de «la création et l'évolution» dans sa résidence d'été de Castel Gandolfo, a annoncé hier un cardinal allemand, en pleine polémique entre «darwinistes» et «créationnistes».
Le colloque réunira à huis clos du 1er au 3 septembre autour du pape plusieurs philosophes et théologiens allemands qui furent ses étudiants à Munich, a précisé le cardinal Christoph Schoenborn, archevêque de Vienne et théologien lui-même. «Je pense que le choix du thème est motivé par le débat en cours depuis plusieurs mois sur ce sujet», a-t-il ajouté.
Le darwinisme, théorie établissant notamment que l'espèce humaine est le fruit d'une longue évolution, est contesté par les «créationnistes», qui prennent au pied de la lettre le récit biblique de la création du monde par Dieu.
Les créationnistes sont particulièrement actifs aux États-Unis, où ils cherchent à imposer l'enseignement de la théorie du «dessein intelligent de Dieu» dans les manuels scolaires. Après l'avoir longtemps combattue, l'Église catholique considère aujourd'hui que la théorie de l'évolution n'est pas incompatible avec les enseignements catholiques tout en continuant à exprimer des réserves envers le darwinisme.
Benoît XVI a déclaré en avril 2005 que les hommes n'étaient pas «le produit accidentel et dépourvu de sens de l'évolution» mais «le fruit d'une pensée de Dieu».
Le cardinal Schoenborn avait aussi créé la polémique l'an dernier en contestant la théorie de l'évolution dans un article publié par le New York Times.
Le séminaire à huis clos de Castel Gandolfo prolonge des rencontres similaires sur des thèmes variés organisées chaque année par le cardinal Joseph Ratzinger avec des proches avant qu'il ne devienne pape.
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