Pour continuer ce fil:
UNE RECHERCHE LINGUISTIQUE RESSUSCITE L'HYPOTHÈSE D'UN PEUPLE APPARENTÉ AUX BASQUES QUI AURAIT VÉCU SUR LE CONTINENT EUROPÉEN BIEN AVANT LES INDO-EUROPÉENS
Le Vascon, première langue d'Europe. C'est le titre de l'article publié dans le dernier numéro de la revue "Pour la Science", version française de "Scientific American". Ces deux revues ont repris un surprenant article publié à la fin du printemps dans le mensuel scientifique allemand "Spektrum der Wissenschaft". Elisabeth Hamel, journaliste scientifique à Munich, et Theo Vennemann, professeur de germanistique et de linguistique à l'Université Ludwig Maximilian de la capitale bavaroise en sont les auteurs. La conclusion principale de l'article relance une vieille hypothèse : un peuple dont les Basques seraient les héritiers directs a habité sur une grande partie du continent européen après la dernière glaciation, il y a 20 000 ans. Un "sondage archéo-linguistique" (des noms de lieux-dits ou des fleuves) a mis en évidence les ciments d'une culture plus proche de celle des Basques qu'on ne le croyait.
De nombreux ethnologues et linguistes avaient déjà lancé l'idée d'une culture basquoïde post-glaciale qui aurait habité une grande partie du continent européen jusqu'à l'arrivée des peuples indo-européens. Ceux qui défendaient et défendent cette thèse attribuent à cette culture les peintures des grottes franco-cantabriques. Cependant, les indices permettant de faire le lien entre cette culture rupestre et une ethnie apparentée aux Basques manquaient jusqu'à présent. La journaliste Elisabeth Hamel et le linguiste Theo Vennemann ont apporté de nouvelles pistes après un travail de sondage sémantique de la toponymie européenne. Ils lancent l'hypothèse de l'existence d'une langue pré-indo-européenne qu'ils appellent vascon une forme plus primitive de l'euskara, un proto-basque ou paléo-basque, et qui serait le tronc linguistique duquel déclinent beaucoup de noms de lieux-dits, de fleuves, de vallées ou de montagnes partout en Europe. Ce n'est pas une théorie nouvelle. Docteur en philologie allemande et professeur à l'université de Munich, Theo Vennemann défend depuis dix ans que le vascon était parlé sur le vieux continent avant l'arrivée des langues celtes, germaniques ou gréco-latines. "Aujourd'hui, écrit-il dans l'article, nous pensons que les Vascons étaient les descendants d'un groupe d'hommes préhistoriques ayant vécu au Pays Basque, dans les Pyrénées, à l'époque de la dernière glaciation, il y a près de 20 000 ans". Les chercheurs affirment que ce peuple se serait réfugié dans la partie occidentale de la chaîne pyrénéenne pour redescendre après dans les plaines d'Europe, qu'ils auraient colonisé : la péninsule ibérique, la Russie et même la péninsule scandinave.
Les fleuves en parlent
Ce n'est pas une hypothèse anthropologique, mais linguistique. Les chercheurs allemands ont fouillé dans la géographie européenne, étudiant les toponymes qui sont indéchiffrables pour les langues autochtones. Exemple. En Allemagne, affirment-ils, plus de 80 noms de communes commencent par le préfixe eber, qui en euskara donne ibar, et qui signifie vallée ou embouchure d'un fleuve. Elisabeth Hamel et Theo Vennemann signalent que cette racine peut être trouvée dans de nom-breux noms de fleuves et de communes en Europe. La rivière Ebro, Ebre en français et Iber d'après les classiques greco-latins, est l'une des plus connues puisqu'elle a servi à nommer la péninsule Ibérique et ses habitants, les Ibères. En France on trouve également une toponymie liée à ce préfixe : Ivergny, Iverny, Yvré-l'évêque, Ébréon, Évrune, Ebersheim, Yvry-en-montagne… Et en Pays Basque, bien évidement, les exemples sont innombrables : Ibarra, Ibarrola, Ibarrekolanda, Ibardin, Aranibar… D'autres exemples. "Tous les lieux présentant une situation favorable pour l'installation de campements et dont on peut supposer qu'ils étaient utilisés il y a très longtemps contiennent des vocables basques pour nommer des éléments géographiques naturels.
La vallée
Par exemple, le mot (h)aran signifie en basque "vallée". Des noms de lieux contenant ce morphème sont répandus dans toute l'Europe". Arundel en Angleterre, Arendal en Norvège et en Suède, une dizaine de villes et villages allemands dont le nom commence par Arn… En conclusion : "Les Vascons auraient été les premiers à nommer les fleuves, rivières, lieux et montagnes en Europe. Un tel rôle était attribué aux Indo-Européens, mais comme nous l'avons signalé, les racines "fossiles" ne ressemblent guère aux racines indo-européennes", affirment les deux chercheurs.
Le compte est bon
Les racines des mots ne sont pas les seuls arguments linguistiques prônés par Theo Vennemann. Le système de numération offre également des traces d'une langue et d'une culture proto-basques antérieures à l'arrivée des Indo-Européens, affirme le linguiste. "Malgré la numération décimale introduite par les peuples indo-européens, les Basques comptent encore en base 20 : 20 plus 10, pour 30 ; deux fois 20, pour 40 ; deux fois 20 plus 10, pour 50 ; trois fois 20, pour 60 et ainsi de suite. On pense que les Celtes ont emprunté la numération en base 20 aux Vascons. De même, dans l'ancien français, cette méthode (le système vigésimal) était utilisée pour compter jusqu'à 360. Il reste des traces de ces pratiques : les nombres 80 et 90.
Une étude à démontrer que l'air physique des basques (types ,groupes sanguin ect.) s'étend sur une superficie beaucoup plus large que le pays de la zone des 7 provinces dites basquaises.
http://www.lexilogos.com/basque_langue_ ... naires.htm
On a chercher des liens linguistiques de leur langue avec d autres voir l excellent article sur
http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/La_lang ... averes.asp
Thèse basquo-ibere, thèse dene-thibetaine, thèse caucasienne thèse de l'isolement ?