Ce que je peux rajouter, c'est qu'on constate que si les individus meurent, la Vie dans son ensemble ne diminue pas dans l'Univers. Bergson faisait remarquer que:" la mort des individus n'apparaît pas du tout comme une diminution de la vie en général. La Vie n'a jamais fait un effort pour prolonger l'existence d'un individu".
On pourrait rétorquer ici que chacun fait désespérément le maximum pour échapper à la notion d'entropie? C'est possible. Mais ceci est important:
on remarque la mort des individus, on remarque des faits particuliers, on remarque des choses séparées, mais on est incapable d'avoir une vue d'ensemble de la vie et de l'univers. On manque d'informations généralisées.
On pourrait se demander: ce qu'un individu "perd" par l'âge et sa dégradation physique, ne se retrouve-t-il pas sous forme de Conscience, peut-être éternelle?
Si l'Univers entier provient d'une Source unique, ne peut-on "croire" qu'il y retourne après un détour de milliards d'années durant lesquelles la Conscience se libérera de la "matière"?
Un exemple: un funambule qui tombe est en état de "déséquilibre" (par rapport à ce qu'il attend de son exercice). Cependant, à chaque micro-instant de sa "chute", il se trouve en état d'équilibre parfait entre toutes les forces qui gouvernent son mouvement (sa masse, la pesanteur, sa vitesse, etc.). Nous dirons, aussi que sa chute est un événement individuel; or, il n'y a jamais d'événement "individuel". Les choses qui arrivent ne sont que des séquences de l'événement unique de l'Univers. Rien ne peut être séparé de rien, rien ne peut être séparé de l'ensemble, même si nous éprouvons l'illusion que des choses "nou" arrivent "à nous".
Vous pourriez me dire: "Mais cela ne fait pas mon affaire!". Eh oui; mais il en est ainsi.
Tout événement partiel n'est qu'une manifestation du Tout...
Ainsi donc,
tout semble en ordre, partout et toujours. Tout n'est qu'"équilibration" et cohérence, si l'on considère l'Univers dans son ensemble, nous compris, bien entendu, le Tout formant une trame mathématique rigoureuse.
Dès l'instant où nous devenons conscients du monde qui nous entoure, nous commençons à réfléchir à la place que nous y occupons.