J'ai été faire une petite ballade dans « les Voirons ( voir le PS en fin de page), ma petite montagne sacrée » 1480 mètres d'altitude.
Jusqu'à présent dans mes quelques ballades de printemps je n'avais rencontré personne.
Aujourd'hui j'ai fait cinq rencontres.
A ) J'ai d'abord rencontré au tout début du parcours un homme qui se plaignait de l'irrespect des jeunes.
En effet ils laissent leurs déchets dans la nature sur des lieux de passage et cet homme ne sait plus quoi faire avec la mairie. Alors Il surveille et il a même repéré quelques adolescents, mais les parents lui répliquent qu'il faut bien que jeunesse se passe.
Nous avons longuement discuté de la vie et pour finir je lui ai dit puisqu'il voulait agir absolument qu'il fallait déposer les sacs de déchets ramassés chez les parents.
B) La deuxième rencontre, c'était après une ½ heure de marche avec un asiatique qui ne parlait pas un mot de français. Il m'a fait comprendre par des gestes très souples et harmonieux qu'il voulait me parler
Il m'a dit en substance que lui descendait, mais que moi je montais et que j'allais transpirer.
Il a voulu me serrer la main.
La rencontre fut courte mais avant même que l'on se sert la main l'atmosphère avait changé, je lui ai pris sa main dans les deux miennes, il s'est passé quelque chose de magique que j'ai gardé, un véritable échange au-delà des mots.
C)La troisième rencontre c'était un couple qui montait paisiblement que j'ai croisé trois fois, il était occupé à faire des photos et leur promenade avait un but.
Bonjour a été le seul échange avec le sourire.
D ) La quatrième rencontre, c'était en fin de parcours, un homme avec deux chiens. Il prit son st Bernard en main en m'expliquant qu'il était vieux et avait des réactions incontrôlables.
Il devenait parfois hargneux. Celui-ci était sale , alors que l'autre petit et frisé plus alerte était propre.
Je lui ai dit que son Saint Bernard aimait s'amuser dans la boue, mais je n'ai pas insisté, l'homme était plus concentré sur le contrôle de son chien que de vouloir entamer une conversation.
E) Je venais de rentrer dans la chapelle « Notre Dame des voirons » dédiée à la vierge noire où je me suis assis pour souffler un peu quand je me suis aperçu qu'il y avait une nonne en train de prier accompagnée d'une postulante.
Alors j'ai pris la précaution de respecter le silence.
Ensuite après un court rituel, elles sont sorties par une porte sur le coté.
Quand je regarde ces rencontres, le premier à des préoccupations matérielles et voudrait bien les résoudre.
Le deuxième était là plus par plaisir; Le couple avait un but; L'homme aux chiens était pris par l'attitude de son Saint Bernard et la nonne était dans son monde.
Les seules "traces" véritables se sont celles de la deuxième rencontre qui m'ont accompagnées concrètement pendant ma promenade. Mais cela c'est une autre histoire.
PS: Deux origines pour le nom du mont des Voirons
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1 Ewoeron ou Ewèrô ont une origine celtique ou germanique. La racine Eva qui se retrouve également dans le nom d’Évian indiquerait la présence d’eau sur un site montagneux. Et il est vrai que la constitution géologique d’Ewoeron en fait une véritable montagne d’eau, un réservoir qui alimentait d’ailleurs Genève par un aqueduc durant l’époque romaine.
2 Du vieux français warenne, de l’ancien occitan garenna, et du bas latin warenna, qui désigne un terrain de chasse réservé au seigneur ou une région inhabitée, inculte, une terre pauvre occupée par les bois ; depuis le XIIe siècle, c'est une mauvaise terre, couverte de broussailles où vivent les lapins sauvages.