Hoenir
sait comment tirer les runes,
Les fils des deux frères vivront dans la vaste plaine des vents.
Voulez-vous en savoir plus?
Je
vois une halle, plus brillante que le soleil, au toit couvert d'or
du nom de Gimlé:
Là, vivra pour toujours dans la plénitude les troupes fidèles.
Chevauchant
vers eux le magnifique souverain borgne.
FIN
Ceci
est une traduction ( avec mes propres connaissances ) issue de
l'ouvrage l'Edda de Saemund
(Imprimerie
Royale 1838 )
Il
faut savoir que le langage scaldique utilise une multitude d'images
appellées kenningar et heiti.
Les
kenningar, rappelons-le, sont des métaphores diront
certains, des périphrases énigmatiques diront d'autres , qui
formèrent, du IXème au XIIème siècle, le plus brillant ornement
de la poésie épique des scaldes ou rhapsodes islandais.
Quelques exemples?
l'étalon de la vague, la charrue de la mer, le faucon du rivage = le navire.
Le soleil des maisons, la perdition des arbres, les loup des temples = le feu.......etc.
Les
heiti désignent les divinités, un surnom destiné à offrir
une description indirecte des caractéristiques et prérogatives
du dieu tout en insistant sur ces dernières dans le contexte
du récit.
Par exemple, Odin est surnommé Valfadir (père des morts), Hangtir(dieu des
pendus), Hrafnadir (dieu aux corbeaux), Sigtivar (père de la victoire), Allfadir
(père de tous),.......etc
Il
existe une bonne dizaine de versions de ce texte majeur.
Il relate à la fois la création du monde et la chute de celui-ci puis sa renaissance:
il faut savoir que c'était une tradition orale et que c'est ainsi qu'était
véhiculé par les scaldes la connaissance à tous les degrés