Premier mai
Nous
avons agrandi l'Europe à vingt-cinq et nous nous
retrouvons unis dans une même mouvance.
Europe monétaire, des banques sûrement…. Europe du travail
? … C'est à attendre ! L'Europe de la paix, de l'amitié ? …C'est à espérer
! Nous parlons d'Europe, de mondialisation, l'homme est appelé à vivre
hors de son pays d'origine.
On
désire le fondre dans un moule et, on l'aseptise.
Tout est fait pour lui donner des idées, des goûts
identiques : mêmes émissions de télévision,
mêmes musiques, mêmes vêtements, mêmes
nourritures, même lois, mêmes marchés économiques,
mêmes institutions. "Même…même…" Et
voilà pourquoi l'Homme se sent de plus en plus
seul. Il est perdu ! Il est identique à cet enfant
qui n'a pas de racine. Qui suis-je ? Qu'allons-nous être
?
Qu'allons nous échanger
? Depuis toujours il est dit : C'est dans la différence
que se trouve la richesse, la connaissance. Risquons-nous
de devenir pauvre et ignare à la fois ? OUI
! Mille fois oui ? si nous n'y prenons
pas garde.
Nous
disons oui à l'Europe : Si elle est humaine et
généreuse, et si elle ne donne pas aux
européens un profil moutonnier. Nous ne voulons
pas être les ouailles de quelques têtes pensantes.
Soixante millions de Français, soixante millions
d'individus, quatre cents fromages et autant de crus
: Qui cela gêne t-il ? ... le malaise pour qui
est-il ?
Nous
voulons être des Européens français
: Nous voulons garder notre identité politique,
culinaire, et artistique. S'ouvrir aux autres oui ! Tendre
nos mains, ouvrir nos bras OUI. Mais de grâce !
Gardons un peu de nationalisme pour devenir de véritables
Européens.
La fête
de mai a toujours été la fête des
réjouissances. L'arbre de mai a toujours représenté la
liberté. Souhaitons que le symbole du renouveau,
celui de l'hiver qui finit et installe le printemps
; celui qui donne la mort à la mort et qui permet
la nouvelle vie, soit un heureux présage pour
cette nouvelle Europe.
Espérons
qu'elle se gardera de ne devenir qu'une Europe de profits,
ne voyant dans son peuple qu'une vache à traire.
On plante à la jeune Lune, on récolte à la
vieille Lune.
Et
nous !
Que
récolterons-nous ?